La différence entre courir et tout donner pendant un marathon

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Mon entraîneur a coutume de dire que je n’ai couru que quelques marathons. Vous êtes donc en droit de vous demander qu’est-ce que j’ai fait les autres fois où j’ai franchi la ligne d’arrivée ? Selon mon coach, j’ai juste couru. Y a-t-il vraiment une différence entre courir et participer à un marathon ? Je le pense.

Je sais que de nombreux coureurs ne « courent » pas leurs marathons ; ils participent à quelques marathons année après année en terminant toujours avec des temps similaires à 10 minutes près, et je me demande quels résultats ils pourraient obtenir en se donnant à fond pendant l’évènement. Il n’y a absolument rien de mal à courir vos marathons sans esprit de compétition, vous devez toujours couvrir 42,195 kilomètres. Franchir la ligne d’arrivée est déjà un beau défi. La compétition n’est pas pour tout le monde, mais si vous croyez que vous n’avez jamais vraiment « couru » un marathon, je vous encourage à franchir le pas. Vous pourriez être surpris de découvrir ce dont vous êtes capable !

Si vous ne l’avez jamais fait auparavant, vous vous demandez peut-être : « Comment est-ce que je vais envisager mon marathon comme une compétition plutôt que comme une simple course ? »

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La première chose à faire est de définir un objectif ambitieux, mais réalisable et d’y travailler en sortant de votre zone de confort. Nous dérivons souvent vers le choix d’un objectif sécuritaire à cause de notre peur de la douleur ou de l’échec. Lorsqu’on court un marathon pour faire le meilleur résultat possible, c’est vraiment douloureux et oui c’est dur ! Il faut tout donner ! Que ce soit pendant ou après le marathon, votre corps va souffrir. Vous devez être préparé à cette souffrance. Vous devez également être prêt à faire face à l’échec, car lorsque vous donnez tout pendant la course vous êtes davantage susceptible d’échouer. Et ça n’est pas grave ! Vous ne saurez jamais ce que vous valez vraiment si vous n’essayez pas.

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Il m’a fallu des années pour comprendre cela. J’ai réalisé ce qu’est vraiment un marathon pendant un entraînement. J’ai couru 20 kilomètres à un rythme de 6 min 40 par kilomètre, ce qui semblait déjà être un bon rythme. Je me suis retrouvé avec un groupe de coureurs qui avaient tous un niveau de forme plus élevé que le mien. Je me souviens que j’ai vraiment dû aller cherche des forces au plus profond de moi-même pour arriver à les suivre, particulièrement dans les derniers kilomètres lorsque je n’avais qu’une idée en tête, ralentir. Nous avions couru la grande majorité de cette séance d’entraînement à un rythme plus rapide que celui auquel j’étais habitué et cela m’a réellement donné un coup de fouet, et c’est là que j’ai eu le déclic.

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Le jour du marathon de Paris en 2007, le premier marathon auquel j’ai vraiment participé, j’étais nerveux concernant mon rythme pendant les 10 premiers kilomètres. Il aurait été facile de faire marche arrière et de retrouver mon rythme, mais je me suis rappelé que si je ne me sentais pas aussi fatigué qu’après cette fameuse séance d’entraînement, c’est que je ne donnais pas tout. Et à ma grande surprise, je l’ai fait !

Les derniers kilomètres de ce marathon m’ont réellement fait MAL ! Mais les résultats valent TELLEMENT la peine !

Sortir de sa zone de confort pendant le marathon

Le marathon est une course difficile et je dirais que lorsque vous avez vraiment couru et tout donné vous devez être prêt à passer par des phases où vous ne vous sentez vraiment pas bien. Quand on court « à fond », on se sent un peu hors de contrôle, et c’est normal. Après tout, nous sommes censés être hors de notre zone de confort ! Il y aura des kilomètres où vous aurez l’impression que vous ne pouvez pas garder le rythme et vous douterez, mais le plus souvent si vous continuez à y croire et restez motivé les choses vont s’améliorer et vous franchirez l’obstacle. Vous avez juste à vous faire confiance que ce soit pendant un ravitaillement, un changement de terrain, ou même un changement dans le groupe de coureurs autour de vous.

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Et rappelez-vous, lorsque vous donnez tout pendant un marathon, les derniers kilomètres font mal ! Si vous repoussez à vos limites jusqu’au bout, vous allez souffrir. Rappelez-vous aussi que lorsque vous donnez tout, vous êtes davantage susceptible d’échouer. Vous risquerez davantage de souffrir de crampes, de douleurs musculaires, etc. lorsque vous courez vos 42,195 kilomètres à un rythme effréné. Si vous avez peur de prendre des risques pendant que vous participez à une compétition, le marathon n’est probablement pas pour vous ! Mais tout comme sur les marchés boursiers, une prise de risques élevée peut donner de grands résultats.

Tout donner pendant un marathon n’est pas une option pour tout le monde, mais si vous pensez que vous avez le mental, je vous encourage à essayer vraiment de « courir » pendant votre prochain marathon et vous récolterez la récompense que vous méritez après toutes ces heures d’entraînement intense ! Si vous êtes prêt à sortir de votre zone de confort et à tout donner, prenez le risque ! Allez-y !

Avez-vous déjà vraiment couru un marathon ? Si la réponse est non, pourquoi ? Est-ce que ça vaut vraiment la peine de prendre des risques et de découvrir ce que vous valez vraiment ? OUI !

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À propos de Guillaume Declayer

Guillaume est préparateur physique à Paris et spécialisé en course de fond. Il entraine des sportifs de tous les niveaux du débutant à l'athlète. Il organise deux fois par mois, dans le bois de Vincennes, des cours s'adressant aux coureurs débutants.
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