L’élongation en course à pied

L’élongation, un traumatisme possible à éviter

La course à pied, comme toutes les autres activités physiques, sollicitent durement différents muscles de notre corps. Ces sollicitations, si elles sont trop nombreuses ou trop intensives, peuvent être à l’origine de multiples traumatismes, depuis la crampe de quelques secondes jusqu’à une déchirure musculaire. L’élongation fait partie de ces traumatismes, qu’il est fréquent de rencontrer chez les sportifs. Pour les adeptes de la course à pied comme tous les autres, l’élongation concerne, dans plus de 9 cas sur 10, les muscles de la cuisse ou du mollet.

L’élongation, des micro-déchirures du muscle

La sollicitation excessive d’un muscle amène ce dernier à s’étirer au-delà de ses capacités normales d’élasticité. C’est à ce moment-là, que peuvent se produire des micro-déchirures des fibres musculaires. Cette micro-déchirure ainsi que l’inflammation liée à cette sollicitation extrême est à la base de l’élongation. L’élongation n’implique pas, contrairement au claquage, de rupture de ces fibres musculaires.
Comme la crampe, l’élongation produit une douleur brutale même si l’intensité de cette douleur reste, dans la grande majorité des cas, modérée. Le plus souvent la douleur apparait en plein effort au moment de l’élongation en elle-même mais dans des cas plus rares, elle peut aussi se produire après l’effort.
La douleur due à l’élongation disparait dès lors que le muscle concerné est au repos mais réapparait dès que l’on effectue le moindre effort. C’est donc un signe reconnaissable qui doit faire penser à l’élongation. Il n’existe pas d’ecchymose ou de trace visible de l’élongation.
Cependant, la palpation du muscle reste douloureuse et ce dernier rester dur et gonflé.  Un examen médical permet alors d’identifier l’élongation. Cependant, le médecin pourra confirmer son diagnostic en demandant une échographie. Cette dernière permettra en outre de vérifier la présence éventuelle d’un hématome intra musculaire.

Un traitement approprié

Si l’élongation reste un traumatisme fréquent, elle reste néanmoins à surveiller car de réelles complications peuvent se produire comme une rupture musculaire partielle ou même un saignement local.
Dès la survenue de l’accident, et avant même de consulter un médecin, il faudra poser, si cela est possible, de la glace sur la zone douloureuse.  Le principal remède pour traiter l’élongation consistera à laisser le muscle lésé au repos pendant une période assez longue, entre 10 et 15 jours.
Au cours de cette période, le glaçage de la zone pourra être conseillé 2 voire 3 fois par jour pendant les 3-4 premiers jours.  La prescription d’anti-inflammatoires locaux (gel ou pommade) sera souvent accompagnée d’antalgiques afin de calmer les douleurs.  La contention par un bandage élastique rendra la guérison plus rapide encore.
Comme pour tous les accidents musculaires concernant les jambes, il sera alors préconisé de garder le plus longtemps possible la jambe surélevée. Mais c’est aussi la kinésithérapie qui donnera les résultats les plus efficaces pour venir à bout de l’élongation.

Des gestes à adopter pour éviter l’élongation

Même si il n’est pas possible de garantir à 100 % tout risque de connaitre ce type d’accidents musculaires, il existe néanmoins des conseils simples qui pourront nous aider à nous prémunir de ces élongations et autres traumatismes.
Ainsi, l’échauffement devra être respecté à la lettre, quitte à être allongé. L’objectif consiste bien à donner plus d’élasticité et de souplesse aux muscles qui vont être par la suite sollicités de manière plus ou moins intensive.  Il conviendra également d’adopter le bon rythme en veillant à ne pas brutalement changer son rythme d’entrainement notamment pour les entrainements de course à pied. Les chaussures seront aussi à choisir avec soin pour opter pour un matériel adapté. Enfin puisque l’hydratation joue un rôle essentiel, il sera important de boire suffisamment avant, pendant mais aussi après l’effort.