Un cholestérol mais deux transports différents
Graisse vitale à notre organisme, le cholestérol est apporté pour 1/3 par notre alimentation, alors que les derniers 2/3 sont synthétisés par le foie. Si on parle souvent de bon et mauvais cholestérol, il s’agit d’une erreur de langage, car si il n’existe qu’un seul cholestérol, il existe bien deux types de transport de cette graisse.
On parle de bon cholestérol en évoquant le cholestérol HDL. Le cholestérol en excès est alors ramené vers le foie où il est éliminé. A l’inverse le mauvais cholestérol, désignant le cholestérol LDL, est transporté du foie vers les différents organes. Lorsque le taux est élevé, l’accumulation de plaques provoque alors l’apparition de plaques, pouvant boucher les artères.
Aussi si il est essentiel de veiller à faire diminuer le taux de mauvais cholestérol, il est tout aussi important de prendre soin d’accroître les taux de bon cholestérol.
Les conséquences d’un taux trop important : l’hypercholestérolémie
Lorsque les taux sont normaux, le cholestérol assure la résistance et la souplesse des artères, alors que des taux trop élevés sont sources de problèmes divers et variés et participent à l’aggravation des risques de maladie cardio vasculaires.
Le taux de cholestérol peut être anormalement élevé, sans que l’on se rende compte. En effet, ce dérèglement, appelé hypercholestérolémie, ne présente aucun symptôme visible, et on s’en rend compte après des accidents cérébraux ou cardiaques ou après une prise de sang, voire après le constat de la réduction du diamètre des artères avec une imagerie médicale. C’est souvent après des années que l’on se rend donc compte de son état.
En moyenne, on considère qu’un taux normal de cholestérol dans le sang est inférieur à 2 grammes par litre (inférieur à 1.6 gramme par litre pour le LDL Cholestérol et supérieur à 0.35 pour le HDL Cholestérol)
Des taux à surveiller et des remèdes à adapter en fonction de ses besoins
Il existe plusieurs conseils simples à mettre en œuvre pour faire baisser le mauvais cholestérol et dans le même temps accroitre le cholestérol HDL. Ainsi, la perte de poids, et donc le régime, peuvent être une des solutions efficaces surtout si on connait quelques kilos superflus. De même, si on peut conseiller une alimentation saine et variée, le tabac et l’alcool seront alors fortement déconseillés, puisque ces deux substances favorisent l’augmentation de ce mauvais cholestérol.
C’est aussi donc vers les régimes et le changement des habitudes alimentaires qu’il faudra se tourner.
Un régime et une hygiène de vie pour gérer son cholestérol
Même si il n’existe pas de régime miracle universel adapté à tous les cas, on pourra réussir à faire baisser son taux de cholestérol (le mauvais) en respectant les préceptes suivant :
- Limiter la consommation de viande rouge et de charcuterie au profit de viande blanche
- Consommer du poisson au minimum 2 ou 3 fois par semaine
- Privilégier les huiles végétales et principalement l’huile d’Olive
- Limiter au maximum la consommation d’œufs (2 oeufs maximum par semaine)
- Privilégier la consommation de fruits et légumes, cuits ou frais (au minimum 5 par jour, et ce quelle que soit la forme)
- Consommer des fruits secs, riches en graisses insaturées permettant de faire baisser le taux de mauvais cholestérol
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Certaines règles seront personnalisés en fonction des besoins et des attentes de chacun. Cependant, la pratique d’une activité physique régulière sera fortement conseillée pour réussir à atteindre son objectif.
Dans certains cas, ces régimes ne seront pas suffisants pour abaisser le taux du cholestérol total dans le sang et donc du mauvais cholestérol. Pour y remédier, on dispose désormais de substances comme les statines, appelées « pénicilline du cœur », tant leur efficacité dans la diminution des taux de cholestérol est avérée.