Les hormones régulatrices de graisse

hormones régulatrices de graisse

On connait la complexité des hormones sécrétées par notre organisme. Si ces substances chimiques, sécrétées par différentes glandes et organes de notre corps, agissent sur toutes les fonctions de notre métabolisme, les hormones peuvent aussi être à l’origine d’un certain nombre de problèmes qu’il convient de résoudre pour se sentir mieux dans son corps.

Il faut alors comprendre les interactions entre les différentes hormones et saisir les relations pouvant exister entre la sécrétion de telle hormone par rapport à telle ou telle autre. Les dérèglements hormonaux peuvent ainsi expliquer en partie la prise de masse graisseuse, qu’on cherchera alors à perdre.

En effet, si certaines hormones favorisent la croissance de la masse musculaire, d’autres à l’inverse sont à l’origine de la prise de poids sous forme de graisse. Utile et indispensable à notre entretien, la graisse peut alors résulter d’un tel dysfonctionnement hormonal.

C’est pour lutter contre ce type de conséquences néfastes, que l’on se doit de connaître le fonctionnement hormonal en ce qui concerne cette prise de graisse. Si cette compréhension permet à chacun d’affronter ce type de désagréments, elle reste aussi le meilleur moyen pour les sportifs d’accompagner leurs entrainements afin de rendre ces derniers encore plus efficace (notamment en favorisant la prise de masse musculaire au détriment de la croissance de la masse graisseuse).

Les hormones régulatrices de graisse

Il est difficile de lister les fonctions de toutes les hormones sécrétées par l’organisme. Estimées à environ une cinquantaine, ces hormones produisent en effet de multiples effets en fonction de la cellule visée. Si l’hormone est un message transmis par le système sanguin vers une cellule précise, elle déclenche ainsi des réactions en chaine. Mais ces dernières ne sont pas indépendantes les unes des autres, et les effets de certaines hormones sont alors intimement liés à ceux provoqués par d’autres. Aussi faut-il toujours garder à l’esprit ces interactions.

Cependant on se doit aussi de connaître les principales hormones jouant un rôle dans cette régulation des graisses.  Pour commencer, il faut aborder les hormones commandant à notre organisme de manger ou de s’abstenir. Cette sensation de faim est ainsi gérée dans notre organisme par deux hormones aux effets contraires : la leptine et la ghréline.

La leptine est une hormone indiquant à notre organisme que l’on est rassasié. Cet indicateur de satiété régule ainsi le métabolisme et joue également un rôle dans le catabolisme des graisses (bruler les graisses). Pour pouvoir intervenir dans cette destruction des graisses, la leptine doit néanmoins être en quantité suffisante dans notre organisme. A l’opposé, la ghréline indique à notre corps cette sensation de faim et commande donc l’ingestion des aliments. Un dérèglement de cette hormone peut donc avoir des effets néfastes sur le stockage des graisses, consommées suite à ce dérèglement.

L’adiponectine est une hormone anti inflammatoire, dont l’effet sur la régulation du métabolisme est avéré. Son action favorise l’oxydation des graisses et permet de réduire le risque de résistance à l’insuline. A un niveau élevé, l’insuline, une hormone catabolisante, va favoriser le stockage des graisses mais aussi perturber et diminuer la sécrétion d’autres hormones plus bénéfiques comme par exemple la testostérone ou encore l’hormone de croissance.

Avec des effets opposés à ceux de l’insuline, le glucagon va permettre de libérer les graisses dans les cellules en l’utilisant alors comme énergie pour notre organisme.

Le cortisol, également appelé hormone du stress, joue également un rôle qui peut être bénéfique à petite dose. Cependant un taux élevé de cortisol sur une longue période favorisera également le stockage de graisses tout en accélérant la dégradation de la masse musculaire.  D’un autre côté, l’hormone de croissance reste bénéfique en tant qu’hormone anabolisante. Si elle favorise la croissance musculaire, cette hormone de croissance favorise aussi le métabolisme des graisses.

Il existe bien d’autres hormones, pouvant influer à un degré ou à un autre, sur le stockage des graisses notamment, mais nous avons vu ici les principales. Il faut maintenant s’interroger sur les interactions mais aussi sur d’autres facteurs.

Lire : La testostérone et ces effets sur la musculation

Des interactions à connaître et une hygiène de vie à adopter

Les interactions sont nombreuses et influent alors aussi sur cette capacité à stocker de la graisse plutôt que du muscle. Ainsi un excès de cortisol entrainera une baisse des hormones lipolutiques qui détruisent les graisses. Ainsi, la sécrétion de l’hormone de croissance mais aussi de la testostérone sera freinée par une hausse du taux de cortisol.

Si les hormones expliquent certaines causes de cette graisse, stockée par notre organisme, des facteurs extérieurs en restent aussi à la base. On ne s’étendra pas sur l’équilibre alimentaire. Mais l’alimentation sera un des éléments essentiels à prendre en compte. Même sans dérèglement hormonaux, un apport protéique supérieur aux dépenses entrainera inéluctablement à une croissance de la masse graisseuse.

Le second facteur essentiel à prendre en compte réside dans le sommeil. En effet, de nombreuses études se sont intéressées aux effets bénéfiques du sommeil dans notre sécrétion d’hormones et donc par conséquent à cette action de destruction de graisses.

Un manque de sommeil sera ainsi suivi d’une baisse de la sécrétion de leptine, alors que le taux de ghréline dans le sang augmentera. La sensation de faim étant plus importante, le dérèglement de notre organisme conduira alors à une croissance de cette masse musculaire. Mais le manque de sommeil entrainera aussi, par exemple, une hausse de la production de cortisol, cette hormone du stress avec les conséquences que nous avons déjà évoqué.

Le sommeil s’impose donc comme essentiel dans la régulation de cette graisse en influant manière plus ou moins directe sur la sécrétion de ces hormones régulatrices de graisse.

Enfin, l’âge entraine aussi certaines modifications hormonales qui sont à l’origine d’une tendance à plus stocker la graisse. Même si les phénomènes sont complexes et différents entre l’homme et la femme, il est utile de souligner que l’augmentation des taux d’œstrogènes conduit à cette tendance à « faire de la graisse » plus facilement et rapidement qu’en temps normal.

Lire : Les endorphines et la musculation

Des graisses à identifier en fonction des parties du corps concerné.

Les spécialistes ont identifié 8 parties distinctes de notre corps, sur lesquelles les graisses sont stockées. Même si il est impossible de dresser des listes générales, il est néanmoins envisageable d’expliquer l’origine de certaines graisses en fonction de leur localisation.  Il suffit ainsi de reprendre ces 8 zones, l’une après l’autre.

  • Joue et cou : C’est la première zone à fondre lorsque l’on attaque un régime et cette zone ne semble pas liée à un dérèglement hormonal.
  • Quadriceps et triceps : L’accumulation de graisses au niveau de ces muscles s’explique par un taux élevé d’œstrogènes.
  • Supra-iliaque et sub-scapulaire : La résistance à l’insuline et l’intolérance aux hydrates de carbone  est le plus souvent responsable de cette localisation sur ces « poignées d’amour ».
  • Sous ombilicale (au dessus du nombril et au niveau de l’abdomen) : Cette localisation est à rapprocher d’une trop forte concentration en cortisol.
  • Pectoraux et triceps : On l’explique ici par un manque de testostérone ou par un excès d’oestradiol (pour l’homme).
  • Mi axillaire (Au niveau de l’aisselle) : Ce sont les hormones thyroïdiennes, qui sont ici mises en avant pour expliquer cette localisation de la graisse.
  • Genou : Le déficit en hormone de croissance explique cette dernière partie du corps, où se retrouvent les graisses.

 

 

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À propos de Nicolas Breya

Nicolas s'est spécialisé dans la prise de masse et les entrainements intensifs. Il suit ses sportifs en salle et met au point des programmes de musculation adaptés aux profils de chacun. Il accompagne et pousse ses clients à aller plus loin dans l'effort en les motivant et en leur donnant les clés pour atteindre leurs objectifs.
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