Parmi toutes les hormones sécrétées par notre organisme, les hormones dites stéroïdiennes restent des substances, dont les effets sont désormais bien connus. Certaines de ces hormones sont alors appréciées au vu des nombreux effets bénéfiques, qu’elles peuvent faire sentir sur l’organisme en général. La pratique d’un sport comme la musculation peut ainsi nous amener à nous intéresser à ces effets, en commençant par définir plus précisément ces hormones stéroïdiennes.
Les hormones stéroïdiennes, des hormones essentielles à notre organisme
Si la définition et la classification des hormones restent une tâche ardue, les mêmes travaux sur les hormones stéroïdiennes le sont tout autant. Ces hormones stéroïdiennes ont néanmoins fait l’objet de nombreuses études, d’autant plus que leurs effets bénéfiques sur les adeptes de la musculation mais aussi de bon nombre d’autres sports sont nombreux.
Le mécanisme d’action de ces stéroïdes sur l’organisme reste identique à celui de toutes les hormones. Substances chimiques secrétées par certains glandes endocrine mais aussi par certains organes, les hormones stéroïdiennes sont ainsi transmises aux cellules cibles par un transport à travers le système sanguin de l’organisme.
Une cinquantaine d’hormones différentes sont produites par notre organisme à l’état naturel, chacune d’entre-elles se voyant attribué une mission précise et définie. Il en est de même pour les hormones stéroïdiennes.
Puisque les hormones stéroïdiennes sont souvent associées aux stéroïdes anabolisants, on s’interrogera aussi sur les hormones de synthèse, après avoir délimité le champ d’action des hormones stéroïdiennes produites naturellement par notre organisme.
Un classement original pour définir les hormones stéroïdiennes
Comme pour les hormones classiques, les hormones stéroïdiennes agissent sur des cellules cibles réparties partout à travers le corps. Cependant pour pouvoir comprendre ces stéroïdes naturels, il est important de souligner que ces derniers ont été classés en 5 groupes, auxquels il convient d’ajouter une classe à part que sont les stérols.
La classification des hormones stéroïdiennes se base principalement sur le récepteur de chacune de ces hormones. Ainsi a- t-il été défini 5 grands groupes pouvant rassembler l’ensemble de ces hormones stéroidiennes : les glucocorticoïdes, les minéralocorticoïdes, les androgènes, les œstrogènes et les progestagènes (ou progestatifs).
Lire : Les effets de l’hormones de croissance
Les Glucocorticoïdes
Le cortisol reste l’hormone stéroïdienne rattachée à ce groupe des glucocorticoïdes la plus étudiée et la plus connue. L’action de ce groupe d’hormones stéroïdiennes se concentre sur le métabolisme protidique mais aussi glucidique. Ses effets sont alors :
- L’augmentation du métabolisme protidiquye et glucidique
- Une action anti-inflammatoire
- Une action anti pyrétique (les glucocorticoïdes favorisent ainsi la régulation de la température corporelle et font baisser la fuèvre)
- Une action analgésique (en luttant contre la douleur)
- Une action anti allergique
Les glucocorticoïdes, comme le cortisol, sont secrétées par notre organisme selon un rythme circadien, et il est essentiel de préciser que 70 % de ces hormones sont produites entre 2 et 8 heure le matin.
Les minéralocorticoïdes
L’action de ces hormones stéroïdiennes, classées dans cette catégorie des minéralocorticoïdes, se concentre principalement sur le métabolisme hydrosodique. Parmi ces minéralocorticoïdes, on retrouve, par exemple, l’aldostérone ou encore le corticostérone.
L’action de ces minéralocorticoïdes permet donc de réguler la pression artérielle, grâce au processus de l’homeostasiehydrosodée. L’élimination du potassium par la voie urinaire est ainsi favorisée par ces les minéralocorticoïdes.
Les androgènes
Hormones stéroïdiennes, présentées comme l’hormone male par excellence, ces androgènes regroupent bien des hormones, parmi lesquelles il faut citer :
- Testostérone
- Déhydroépandrostérone (DHEA)
- Sulfate de Déhydroépandrostérone (DHEAS)
- Dihydrotestostérone (DHT)
Ce groupes d’hormones classées sous ce terme d’androgènes stimule et contrôle le développement et le maintien des caractères masculins. Hormone sexuelle donc, les androgènes présentent néanmoins bien d’autres effets sur l’organisme.
Les hormones de ce groupe des androgènes sont anabolisants naturellement. Leur action permet en effet d’accroitre la synthèse des protéines par notre organisme. Cette augmentation a donc pour conséquence directe de voir la croissance des tissus et de la masse musculaire (le processus de l’anabolisme). Si ils ont un effet positif sur la masse musculaire, les androgènes permettent aussi de ralentir (voire d’éviter)à le stockage des lipides dans certaines cellules graisseuses. Enfin même si tous les effets ne sont pas clairement étudiés ; les androgènes influent aussi fortement sur l’agressivité mais aussi sur la libido.
Pour terminer sur ces hormones mâles, il est essentiel de souligner que leur sécrétion est bien plus importante chez l’homme certes, mais que la femme secrète les mêmes hormones androgènes mais dans des proportions plus petites.
Les Œstrogènes
Si le groupe des hormones dites androgènes est présenté comme le groupe des hormones masculines, celui des œstrogènes reste quant à lui rattaché aux hormones féminines. Il s’agit donc aussi d’hormones sexuelles, produites indistinctement par les hommes et par les femmes (L’importance de la sécrétion est alors inversement proportionnée que pour les androgènes). On pourra ainsi citer comme hormones stéroïdiennes du groupe des œstrogènes :
- Estradiol
- Estriol
- Oestradiol
- ….
Pour les hommes et les femmes, ces hormones dites œstrogènes jouent un rôle essentiel sur notre système de reproduction. Mais les effets de ces œstrogènes ne se limitent pas à cette seule caractéristique, puisqu’on notera une importance de leurs effets sur le système nerveux central ainsi que sur le foie.
Les Progestagènes
La progestérone est le seul progestagène d’origine naturel. C’est donc la seule hormone stéroïdienne rattachée à ce groupe synthétisée par notre organisme. Les progestagènes de synthèse sont nombreux par contre. Les progestagènes ont principalement pour effet d’inhiber la production d’hormones stéroidiennes sexuelles (androgènes ou oestrogènes)
Les stérols
Même si ils sont proches des hormones stéroïdiennes, les stérols n’y sont pourtant pas rattachés. Il s’agit en fait d’un groupe (parfois présenté comme le 6ème des hormones stéroïdiennes) où l’on retrouve des dérivés de la vitamine D, comme par exemple le calcitriol.
Les hormones stéroïdiennes, les hormones du sportif
Comme toutes les autres hormones, les hormones stéroïdiennes restent diverses tant par leur nature (il suffit de se plonger dans les différentes catégories décrites ci-dessus) que par leurs effets et leurs actions. Influant sur de nombreux mécanismes de notre organisme, les hormones stéroïdiennes existent aussi, comme les autres hormones, sous forme d’hormones de synthèse. Ces dernières sont alors mises au point dans un but particulier en se basant sur la principales caractéristiques de ces stéroïdes. Ainsi, si la progestérone est le seul progestagène synthétisé par notre organisme, il existe beaucoup de progestagènes synthétiques utilisant comme contraceptif (la pilule pour les femmes principalement).
Cependant ce sont les hormones stéroïdiennes sexuelles (les œstrogènes et les androgènes), qui restent le plus synthétisées. A l’état naturel, les androgènes restent les hormones stéroïdiennes les plus appréciées de bon nombre d’adeptes d’un grand nombre de sport. Ces hormones sont en effet, à l’état naturel, anabolisantes. Ainsi, la testostérone, par exemple, l’hormone androgène la plus étudiée, mais aussi beaucoup d’autres ont fait l’objet d’études précises et générales sur leur mode d’action et sur leurs bénéfices. En favorisant la synthèse protéique, ces hormones favorisent donc la croissance musculaire. En outre, en inhibant certaines cellules graisseuses (ces dernières ne stockent plus alors ou de manière plus difficile le surplus de lipides de l’organisme), ces hormones stéroïdiennes participent activement à la prise de masse musculaire. Associée à un programme d’entrainement adapté ainsi qu’à une alimentation spécialement étudiée, ces hormones s’imposent donc comme des alliés efficaces pour les adeptes de la musculation par exemple.