Comme un grand nombre d’autres activités sportives, la course à pied est à l’origine d’un certain nombre de traumatismes causés à notre organisme. Fréquente chez le coureur lors de sa reprise d’entrainement ou chez le néophyte décidant de pratiquer la course à pied, la périostite tibiale constitue un de ces traumatismes.
L’inflammation du périoste
Le périoste recouvre la surface de l’os et c’est ce périoste qui est inflammé et irrité lorsque l’on évoque la périostite. La périostite peut donc être comprise comme une irritation des fibres tendineuses du tibia lorsque l’on parle d’un épisode tibial. On peut néanmoins distinguer deux grands types de périostites :
- La périostite tibiale antérieure
- La périostite tibiale postérieure.
Cette inflammation ou cette irritation résulte d’une course trop rapide voire trop importante en volume. Fréquente chez le coureur néophyte, qui risque souvent de courir trop vite et trop longtemps, elle est également souvent décelée chez les coureurs reprenant l’entrainement après un long moment de repos.
Elle se caractérise par une douleur localisée sur plusieurs centimètres et la palpation de la zone incriminée sera également douloureuse. Un simple examen médical permettra alors de diagnostiquer la périostite. La douleur se situe le long de la jambe sur la face extérieure pour une périostite tibiale antérieure, alors qu’elle sera vive derrière l’os pour la périostite tibiale postérieure.
Des causes connues et des remèdes efficaces
Si la périostite résulte le plus souvent d’un effort trop violent ou trop long, elle peut aussi être aggravée par certains autres facteurs, qui peuvent aussi se cumuler. Ainsi la course à pied sur une surface dure sera propice à l’apparition de cette inflammation tout comme le port de chaussures inadaptées pourra accélérer l’irritation de ces fibres tendineuses. Une pratique de la course à pied trop intensive reste néanmoins la principale cause de cette inflammation.
La douleur caractéristique de la périostite tibiale se diffuse sur plusieurs centimètres et peut alors être traité sans obligatoirement consulter un spécialiste. Toutefois, une douleur trop importante ou ne se dissipant pas au bout de quelques jours doit nécessiter un examen clinique approfondi par le podologue qui pourra éventuellement conseiller une semelle orthopédique.
Comme presque toutes les pathologies liées à la course à pied, la périostite est liée à une surutilisation musculaire. Aussi le repos sera-t-il préconisé pendant quelques jours, le temps que la douleur disparaisse. Si il est possible de courir même en étant atteint de cette inflammation, la répétition des efforts ralentira la récupération voir même l’aggravera.
Pour rendre cette récupération plus rapide, il sera possible d’utiliser des compresses froides. Ces dernières seront posées sur la partie douloureuse et maintenues en place pendant 15 à 20 minutes. Il faudra alors répéter cette opération toutes les 4 à 6 heures.
Comme pour un grand nombre de traumatismes de la jambe ou du pied, la périostite se soignera d’autant plus facilement et rapidement, que le patient pourra au maximum conserver son pied surélevé.
Enfin, si tous ces moyens permettent de venir à bout de la périostite tibiale, il peut aussi, dans certains cas, être utile de se faire prescrire des antalgiques afin de calmer la douleur.
Des conseils pour éviter la périostite tibiale
Si le surentrainement reste la principale cause de cette inflammation, certaines mesures peuvent prévenir une telle pathologie. Ainsi, les étirements progressifs pourront permettre d’assouplir muscles et tendons et ainsi prévenir ces irritations. D’autre part, le port de chaussures adaptées sera aussi un moyen efficace pour se protéger d’une telle inflammation.
Le respect de ces quelques conseils et l’écoute de son corps et notamment des douleurs naissantes doivent permettre à chacun de doser ses efforts afin de se prémunir d’une telle pathologie.