Tous les sports, la course à pied y compris, sont à l’origine de nombreuses pathologies et autres traumatismes, que notre organisme subit. Dans la très grande majorité des cas, ces accidents ou incidents sont facilement identifiables et les lésions occasionnées peuvent alors être traitées dans les meilleures conditions. Toutefois, il existe dans la course à pied comme dans tous les autres sports une pathologie parfois difficile à identifier : le surentrainement. Ce dernier, que l’on devrait plutôt appelé syndrome du surentrainement, si il est difficile de le diagnostiquer, entraine néanmoins des conséquences plus ou moins graves pour le sportif concerné.
Le syndrome du surentrainement
Comme son nom l’indique le syndrome de surentrainement est intimement lié à la quantité et à l’intensité des efforts que l’on reproduit au cours des semaines. Il faut réussir à bien distinguer la simple surcharge d’entrainement du véritable facteur de surentrainement. Il n’existe pas de données chiffrées précises s’appliquant à tous les sportifs. On ne peut pas affirmer qu’après X heures ou X kilomètres de course à pied, le coureur soit en état de surentrainement. Chaque cas est individuel rendant le diagnostic difficile à établir.
Seul un entretien avec un médecin spécialiste de la pathologie pourra permettre de poser de manière fiable le diagnostic, même si il existe des signes devant nous pousser à nous interroger. Comme nous le verrons ci-dessous, il existe des signes objectifs pouvant conduire à suspecter l’apparition de ce symptôme de surentrainement. Mais ce syndrome peut aussi être abordé par les causes favorisant son apparition et son développement. Certaines d’entre-elles sont également connues et étudiées.
Des causes diverses à surveiller
Les causes menant au syndrome de surentrainement restent les mêmes quelle que soit la discipline sportive concernée. On peut ainsi en dresser la liste des principales :
- Des entrainements trop longs et trop répétitifs dans la semaine
- Des temps de récupération trop court ne permettant pas à l’organisme d’assumer la charge des efforts demandés.
- Une hausse trop brutale de l’intensité ou même du volume de l’entrainement.
- La monotonie des entrainements. Ainsi la répétition des mêmes efforts peut conduire à la longue à un tel syndrome.
- Un stress inhabituel. Ce dernier n’est pas lié à la pratique de l’activité sportive en elle-même. Ce stress peut être d’origine diverse. Il pourra par exemple s’agir de stress environnemental, comme une canicule par exemple ou un froid intense mais aussi un stress psychologique, lié au travail, à la vie familiale.
- L’insomnie.
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Chacune de ces causes peut expliquer l’apparition du syndrome et certaines peuvent se combiner pour rendre la pathologie encore plus grave et importante.
Des conséquences immédiates et durables sur l’organisme
Si les causes du surentrainement sont nombreuses, les conséquences le sont toutes autant sans même que l’on puisse les lister de manière exhaustive. Certaines de ces conséquences s’appliquent sur le sportif en lui-même tant en terme de performance qu’en terme de capacité à progresser, alors que d’autres sont plus pernicieuses, pouvant représenter un véritable handicap dans la vie quotidienne.
Parmi les symptômes les plus courants, on pourra citer :
- Une baisse de l’envie et de la motivation : le sportif n’éprouve plus la même envie de s’entrainer et ne dispose plus de cette motivation infaillible qui le caractérisait auparavant.
- La baisse des performances sportives (ou dans le meilleur des cas une stagnation de ces mêmes performances) est un signe à prendre en considération. Cette baisse est liée autant au syndrome en lui-même qu’à la baisse de l’envie, dont nous parlions ci-dessus.
- Les jambes lourdes sont aussi un autre signe distinctif de ce syndrome, même si ce symptôme peut être présent dans bien d’autres pathologies. Il est difficile alors de faire la part des choses.
- Un besoin plus important de sommeil pourra aussi se faire ressentir même en dehors des périodes d’entrainement.
- La concentration dans toutes les activités du quotidien peut alors être altérée entrainant dans le même temps un baisse de la vigilance. Ce sont la deux signes ultimes survenant en général bien après l’apparition du syndrome de surentrainement.
- Une baisse de l’appétit peut également être constatée
- Des infections et des maladies plus fréquentes peuvent alors survenir. Un manque de sommeil, palliée à une baisse de son état de forme, aggravée éventuellement par une perte d’appétit, affaiblissent alors de manière inéluctable notre organisme. Ce dernier est alors plus sensible aux microbes et aux autres infections qui peuvent survenir.
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Ces symptômes sont nombreux et variés. Ils n’apparaissent pas du jour au lendemain, et chez certains individus, ils peuvent se combiner. C’est pourquoi le diagnostic reste essentiel, car le syndrome de surentrainement s’aggrave jour après jour sir rien n’est fait et un cercle vicieux peut alors commencer à s’installer.
Un traitement approprié
Comme nous l’avons vu, les conséquences du syndrome de surentrainement sont nombreuses et peuvent être dramatiques dans certains cas pouvant ainsi conduire à une anémie. Puisqu’il n’est pas facile de le diagnostiquer, une fois ce dernier établi, un traitement devra alors être adopté et suivi.
Comme il s’agit d’une conséquence d’une trop forte charge d’entrainement, le repos sera indispensable et les spécialistes s’accordent à établir que deux semaines de repos total restent le minimum avant d’envisager de pouvoir reprendre un entrainement régulier.
Si les conséquences peuvent être rapidement supprimées, il faut alors adopter une nouvelle hygiène de vie afin d’éviter de voir réapparaitre le syndrome. Un programme adapté d’entrainement devra alors être mis en place avec des temps de récupération assez long mais aussi des temps de repos qui doivent être inclus dans un bon calendrier d’entrainement. Une bonne hygiène alimentaire et le soin apporté à un sommeil de qualité seront aussi essentiels pour réussir à ne plus connaître pareille mésaventure.