Y a-t-il des hormones dans votre whey ? Découvrez la vérité dans cet article.
Une question qui est très souvent posée, les protéines whey contiennent-elles des hormones ? Ya-t-il des hormones dans votre whey ? Je suis désolé de vous le dire, mais ça n’est pas une question à laquelle on peut répondre par « oui » ou par « non », mais rassurez-vous la réponse est courte.
Étant un produit d’origine animale à base d’un dérivé du lait, le lactosérum (ou whey), comme tout produit d’origine animale, peut contenir des hormones d’origine naturelle.
La question est, quelle(s) hormone(s) et dans quelles quantités ? Les capacités modernes de mesure étant plus précises aujourd’hui, il est possible de rechercher la présence ou non d’éléments en parties par million (ppm), en parties par milliard (ppb) ou même des parties par trillion (ppt). Certaines hormones sont présentes dans pratiquement tout ce que nous ingérons, surtout si les aliments sont d’origine animale (bien que les plantes contiennent aussi des hormones naturelles ou des composés semblables aux hormones).
Lire : Quelle quantité de protéine faut-il consommer ?
Alors, quel est le scoop sur la whey ?
Les principales préoccupations semblent tourner autour :
- Des hormones sexuelles à base de stéroïdes (comme, la testostérone, etc.)
- Des hormones de croissance et/ou des facteurs de croissance (par exemple, IGF-1, hormone bovine de croissance ou somatotrophine bovine, etc.)
- Des composés non hormonaux tels que la contamination antibiotique.
Je vais essayer de vous expliquer tout ça, dissiper vos craintes et éclairer les zones d’ombre sur ce sujet.
Lire : La vérité sur les effets de la whey chez les pratiquants de musculation
Y a-t-il des stéroïdes dans la whey ?
Les hormones stéroïdes étant hautement lipophile (soluble dans les graisses) on les trouve dans la partie lipidique (matières grasses) des protéines whey, ou dans tout autre produit à base de lait. Tout isolat de protéines whey ne contient quasiment pas de matières grasses.
Par exemple, les isolats CFM contiennent moins d’un dixième de gramme de matière grasse réelle pour 20 grammes (20 000 milligrammes), ce qui correspond à peu près à une cuillerée standard.
Les matières grasses supplémentaires indiquées sur la boîte de la plupart des produits contenant des isolats de protéines whey proviennent généralement d’un ajout de petites quantités de lécithine, un lipide qui n’est pas animal, et/ou de produits utilisés pour donner l’arôme du complément.
Les isolats de protéine whey par échange d’ions contiennent encore moins de matières grasses. Donc en fait les niveaux d’hormones sexuelles dans la partie lipidique des matières grasses du lait sont tellement infimes qu’elles ne sont pratiquement pas décelables. Ajoutez à cela que les isolats de protéines whey ne contiennent pratiquement pas de matières grasses, il est aisé de constater que c’est un non-problème.
Lire : Les meilleures protéines pour prendre du muscle
Y a-t-il des hormones de croissance dans la whey ?
Pour les hormones de croissance comme la somatotrophine bovine (BST) et l’IGF-1, etc., c’est un peu plus compliqué. Les hormones facteurs de croissance (comme la BST, l’IGF-1, etc.) sont des protéines à base d’hormones (par rapport aux hormones à base de stéroïdes que nous avons vues dans la section précédente) et peuvent être par conséquent trouvés dans la fraction protéique des produits à base animale, comme les muscles, le lait, etc.
Le lait et donc les protéines issues du lait contiennent des quantités minimes de BST. La BST est tout simplement l’hormone de croissance produite par les bovins.
Chez l’homme, elle est appelée l’hormone de croissance humaine (HGH), elle est produite par la glande pituitaire et est également un médicament anti-vieillissement populaire que beaucoup de gens utilisent pour lutter contre les effets du vieillissement. Cependant, et c’est un point essentiel, la BST n’est pas présente à des niveaux plus élevés que ceux que l’on pourrait constater si les animaux n’avaient pas été traités avec de la BST. Cela dit, que les animaux soient traités avec de la BST ou non, on trouve des niveaux infimes de BST dans le lait.
Quels sont les niveaux de BST dans le lait ? Ils varient de zéro à dix parties par milliard (ppb) et le niveau standard de BST dans le lait est de 3 ppb. Soit environ 1 mcg (un millionième de gramme) par litre. Et c’est ce que, mesdames et messieurs, nous pouvons appeler une quantité vraiment infime.
Lire : Les hormones stéroïdiennes et leurs effets sur l’organisme
Les hormones décrites ci-dessus que ce soient les BST naturelles ou toute autre hormone de ce type sont délicates, ce qui signifie que ces protéines sont détruites par le processus de digestion lorsqu’elles sont ingérées. Pour résumer, je considère que les BST sont également un non-problème. N’oubliez pas, la question a été examinée en détail par la communauté scientifique.
Par exemple :
Le National Institutes of Health (NIH) à effectué des recherches sur cette question et a déclaré « La composition et les valeurs nutritives du lait des vaches traitées avec des BST sont quasiment les même que celle du lait de vaches non traitées… La viande et le lait de vaches traitées avec des BST sont aussi sains que ceux des vaches non traitées. (NIH Technology Assessment Conference Statement on Bovine somatotropin. JAMA. 1991:265 : 1423-1425).
Le Journal de l’American Medical Association (JAMA) a déclaré « La FDA a répondu à toutes les questions et les préoccupations quant à la sécurité de lait provenant de vaches de traitées avec des BST…» (JAMA. 1990:264 : 1003-1005).
La revue Science a déclaré : « Les données évaluées par la FDA établissent que les produits alimentaires provenant d’animaux traités avec des rbGH.»(Bovine Growth Hormone: Human Food Safety Evaluation. Science. 1990:249 : 875-884.).
Peu importe ce que certaines personnes hystériques ont essayé de soutenir concernant la BST, les données et les faits prouvent l’inverse. C’est un non-problème pour la santé humaine. Cependant, et il convient de noter, que ce n’est peut-être pas le cas pour les vaches elles-mêmes, tout comme de grandes quantités de HGH peuvent problématiques pour les humains, cette question fait toujours l’objet d’études.
Si on arrête de donner des BST aux vaches, ce sera en raison des problèmes de santé qu’elles présentent pour les vaches, mais pas à cause des problèmes de santé pour les humains. Peut importe que le lait vienne de vaches non traitées avec des BST ou que le lait soit bio ou pas, les niveaux de BST semblent rester les mêmes et sont, d’une part, présents en quantité infime et d’autre part sont de toute façon détruites lors de la digestion.
Oui, il peut y avoir des différences entre des produits bio et les autres par exemple la présence de produits chimiques (comme des pesticides par exemple), mais les BST n’en font tout simplement pas partie.
Lire : Le rôle des hormones dans la pratique de la musculation
En ce qui concerne le facteur de croissance analogue à l’insuline (IGF-1), il semble également qu’il n’y ai pas de problème. Différents produits à base de whey auront des niveaux d’IGF-1 différents en fonction de nombreuses variables telles que : concentré ou isolat, mode de production, période de l’année à laquelle le lait est produit, etc.
Je ne peux donc pas vous donner les niveaux de chaque forme et de chaque type de whey.
Note : Il existe un type de whey que l’on appelle protéine de Fraction Bioactive de Whey (Bioactive Whey Fraction ; BAWF) qui possède davantage de IGF-1 ainsi que d’autres facteurs de croissance et qui devrait arriver rapidement sur le marché ?
À titre d’exemple les isolats CFM ont environ 35 microgrammes (mcg) d’IGF pour 100 g de poudre (rappelons que la norme est de 20 g). Rappelez-vous, nous ne parlons pas de quantités en grammes, mais en microgrammes, ce qui correspond à un millionième de gramme ! 35 microgrammes sont invisibles pour l’œil humain.
Lire : Les bénéfices des protéines whey sur la santé
Est-ce que cette quantité d’IGF-1 peut avoir des effets physiologiques négatifs ? C’est hautement improbable.
Cette hormone est connue pour être anabolisante, et je parie que la plupart des pratiquants de musculation veulent que les niveaux d’IGF-1 des protéines whey soient les plus élevés possibles.
Rappelons qu’un lien entre les niveaux d’IGF-1 et le cancer de la prostate avait été soupçonné. Cependant, cette association n’a pas été prouvée dans des études ultérieures et toute relation de cause à effet entre les deux reste floue, et les études sur le sujet donnent des résultats contradictoires.
Par exemple, certains médecins ont trouvé que les niveaux de PSA (utilisés comme un facteur prédictif du cancer de la prostate) diminuent souvent en donnant à des hommes plus âgés de l’hormone de croissance (qui augmentent les niveaux d’IGF-1), ce qui n’est pas ce à quoi on s’attendrait étant donné que l’IGF-1 était soupçonné d’être une cause du cancer de la prostate.
Bien sûr, étant un facteur de croissance qui peut stimuler la division cellulaire et la différenciation cellulaire, l’hypothèse que d’autres facteurs de croissance (comme l’hormone de croissance et d’autres facteurs de croissance) l’IGF-1 pourraient stimuler la croissance de certains cancers a été émise.
Lire : Quel type de complément protéiné vous conviendra le mieux ?
Cependant cette hypothèse est loin d’être prouvée, le problème est plus compliqué qu’il n’y paraît. Par exemple, les niveaux d’IGF-1 et d’hormone de croissance sont intimement liés au système immunitaire, et ont une large gamme d’effets importants sur le corps, comme le maintien d’un niveau peu élevé de graisse corporelle et l’augmentation des niveaux de masse musculaire, la formation osseuse et de très nombreux autres effets. On ne peut donc pas dire que l’IGF-1 est une « mauvaise » hormone, c’est un argument qui est à la fois non scientifique et tout simplement inexact.
Une personne qui a un cancer du foie doit prendre de grandes quantités d’IGF-1 ou d’hormone de croissance ? Probablement pas, mais la réponse à cette question n’est pas encore très claire. N’oublions pas l’incidence de l’âge dans le risque de cancer de la prostate chez les hommes, mais les niveaux d’IGF-1 et d’hormone de croissance dans le sang baissent significativement.
L’étiologie du cancer de la prostate est très complexe, et n’est pas un processus complètement expliqué du point de vue des facteurs d’alimentation, de génétique, du processus inflammatoire, et des niveaux d’hormones telles que la testostérone, la DHT, l’estradiol, ainsi que d’autres variables physiologiques et d’autres hormones à la fois connues et encore inconnues.
Ce qu’il faut retenir ici c’est que les quantités d’IGF-1 présentes en microgrammes dans les protéines whey posent un risque minimal (car le risque zéro n’existe pas en matière d’alimentation, quel que soit ce que vous consommez).
Par exemple, il a été démontré que l’IGF-1 peut améliorer l’état de personnes atteintes de certaines maladies et pathologies gastro-intestinales, réduire la perte de muscle pour les personnes atteintes de certaines pathologies ainsi que d’autres effets bénéfiques.
Il est également essentiel de se rappeler que les nombreux articles qui ont été publiés sur la protéine whey qui disent que la whey a été largement étudiée pour ses effets sur le cancer, pour prévenir diverses formes de cancer chez les animaux (avec des données humaines qui suggèrent les mêmes effets chez les êtres humains), pour améliorer le système immunitaire, ainsi que d’autres effets positifs comme l’amélioration des performances et le traitement du syndrome de surentraînement chez les athlètes.
Il est donc clair que l’augmentation des risques liés à l’ingestion de quantités infimes d’IGF-1 présentes dans la protéine whey – s’il existe un quelconque risque – est compensée par les nombreux effets positifs sur la santé de cette protéine qui a largement été étudiée.
Y a-t-il des antibiotiques dans la whey ?
Enfin, nous pouvons aborder la possibilité d’une contamination par les antibiotiques donnés aux vaches dans le lait qui arriveraient finalement dans la whey. Plusieurs études ont montré que dans un petit nombre de cas des résidus antibiotiques pouvaient être détectés dans le lait commercial. Cela a amené certaines personnes à consommer du lait biologique non traité.
Tous les grands fabricants de protéines whey en poudre testent en permanence leurs produits afin de s’assurer qu’ils ne contiennent pas d’antibiotiques, tout comme le fait également l’industrie laitière en général.
Les principaux fabricants de protéines whey testent chaque lot de lait qu’ils achètent afin de déterminer s’il y a une quelconque présence d’antibiotiques et rejettent tout lot dans lequel ils trouvent ne serait-ce qu’une quantité infime d’antibiotiques.
Seul le lait qui obtient un sceau d’approbation ND (non détectable) après les tests est utilisé pour produire des protéines whey. Ainsi, il n’y a pas de résidus d’antibiotiques dans vos compléments à base de protéines whey.
Conclusion
J’espère que cet article a dissipé toutes vos craintes concernant les protéines whey. En considérant l’état des recherches menées sur la protéine whey et leurs résultats qui prouvent les nombreux effets positifs sur une large gamme de facteurs comme ; le système immunitaire, la prévention de certains cancers, l’amélioration des performances, etc., je sais que la protéine whey restera un élément de base de mon alimentation pour de nombreuse années.