Comme pour toutes les activités sportives, la musculation impose de respecter certaines règles et contraintes, qu’il faut alors individualiser en fonction de la morphologie mais aussi de la résistance de chacun.
Au milieu du XXème siècle, le professeur Sheldon a établi une typologie des différentes morphologies existantes, encore utilisée aujourd’hui et servant de base pour définir le programme d’entrainement adapté à chaque individu.
L’approche originale de Sheldon, toujours en œuvre aujourd’hui
L’approche originale du scientifique William Herbert Sheldon (né en 1898 et disparu en 1977) fait encore référence de nos jours. En se basant sur la distinction opérée en embryologie de 3 couches de tissu (l’endoderme, le mésoderme et l’ectoderme), Sheldon s’est attelé à établir une typologie des différentes caractéristiques physiques d’un individu, en établissant un morphotype.
C’est en se basant sur des données empiriques, remontant sur des dizaines de générations, que le scientifique a réussi à définir 3 morphologies différencies que l’on retrouve dans la population. Ainsi, selon la classification des morphologies de Sheldon, on retrouve :
- Le mésomorphe
- L’endomorphe
- L’ectomorphe
Etant entendu que chacune de ces distinctions représente un ensemble de critères définis dans l’absolu, personne n’appartient à 100 % à une de ces trois catégories. Néanmoins, les caractéristiques physiques de chacun permettent d’établir un classement, qui pourra alors être utilisé dans la préparation ou l’entrainement à la musculation.
Car si les morphologies selon Sheldon présentent des ressemblances physiques, elles impliquent également des réactions communes de l’organisme lorsque ce dernier est soumis à l’effort. Aussi est-il nécessaire de connaître la classe à laquelle on peut être rattaché avant même de commencer à s’entrainer.
Le mésomorphe, un morphotype prédisposé à la musculation
Le mésomorphe reste le morphotype défini par Shelon le plus prédisposé à la musculation et à la prise de masse musculaire. Etymologiquement, le terme provient du mésoderme de l’embryon, également désigné sous l’appellation de feuillet intermédiaire.
Sa nature athlétique lui assure à la base une bonne masse musculaire ainsi qu’une ossature massive. Présentant le plus souvent des épaules plus larges que le bassin, le mésomorphe sera prédisposé à voir sa masse musculaire s’accroitre avec la répétition des entrainements. A l’aide d’un régime équilibré enrichi en protéines, le mésomorphe développera encore plus rapidement ses capacités.
L’endomorphe, une morphologie à maitriser et à travailler
L’endomorphe est la plus grosse des 3 morphologies de Sheldon. On caractérise le physique de l’endomorphe par un visage rond, des épaules étroites (et en général tombantes) et par des membres relativement courts. Son ossature fine lui donne son allure empatée.
Assimilant parfaitement tous les aliments, l’endomorphe produira de la masse sèche ou grasse en fonction de son alimentation, même si il est prédisposé à voire sa masse graisseuse augmenter. Aussi devra-t-il surveiller de près son alimentation.
Pour la musculation, l’endomorphe s’astreindra à des entrainements conséquents (plus longs et plus difficiles) afin d’accroitre la dépense calorique. Les entrainements de force seront associés à un cardio training ambitieux. Seule le contrôle et la gestion de son alimentation permettront à l’endomorphe de ne pas produire plus de gras que de muscles.
L’ectomorphe, la morphologie la plus difficile à gérer pour la musculation
Selon la classification de Sheldon, l’ectomorphe sera la morphologie la moins appropriée pour la musculation et pour les sports de force en général. Caractérisé par une silhouette fine et allongée, l’ectomorphe se différencie aussi par des membres relativement longs et une masse musculaire peu développée.
Cette faible masse musculaire rend difficile la prise de poids chez l’ectomorphe, qui ne supportera pas non plus des entrainements prolongés. Les séances de musculation ne devront alors pas dépasser les 60 minutes et pour aider à la prise de poids, il sera nécessaire pour l’’ectomorphe d’ingurgiter des compléments alimentaires riches en protéines ainsi que de la créatine. Enfin, le cardio training est déconseillé pour ce type de morphologie.